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mer. 31 mai

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Paris

RUMÎ, IMMERSION EN POESIE SOUFIE

La poésie de Rûmî rencontre les voix féminines d’une comédienne et d’une musicienne au violoncelle à la croisée entre Occident et Orient.

Les inscriptions sont closes
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RUMÎ, IMMERSION EN POESIE SOUFIE
RUMÎ, IMMERSION EN POESIE SOUFIE

Heure et lieu

31 mai 2023, 20:00 – 21:20

Paris, 32 Rue du Hameau, 75015 Paris, France

À propos de l'événement

Interprétation, choix des textes et mise en scène :

Sarah Jalabert

Création musicale, violoncelle et chant:

Birgit Yew von Keller

Rûmî, désigné comme Mawlânâ, « notre Maître », n’est pas seulement l’un des plus

grands penseurs mystiques de tous les temps, il est aussi l’un des plus merveilleux

poètes de la littérature universelle.

Au XIIIe siècle, il parlait déjà de la fission de l’atome et de la pluralité des systèmes

solaires. Ses perceptions du Vivant le conduisirent à fonder l’ordre soufi Mevlevi,

dont les membres sont appelés les derviches tourneurs, en référence à leur danse,

dont les mouvements rappellent ceux d’une toupie ; ou, mieux encore, en lien au

tournoiement des astres comme à celui des atomes, du macrocosme au microcosme,

danse aboutissant à un changement d’état spirituel allant jusqu’à l’extase.

Sa poésie, ses Quatrains, ses Odes mystiques et surtout le Mathnawî, expriment

toutes les nuances des états spirituels : désir, passion, union, nostalgie, séparation,

rêve, mélancolie, amour… Ils nous font saisir, par une sorte d’intuition fulgurante, un

univers où tout se fonde sur la quête de l’Absolu.

Dans ce spectacle, le rythme des Quatrains est majoritaire, mais ils sont

souvent prolongés par des poèmes extraits des Odes mystiques et du

Mathnawî.

Comment est né ce spectacle ?

Ce spectacle est né du désir de répondre aux événements actuels de manière positive

où le beau, le sensible et le spirituel ont toute leur place. Partant de l’annulation

d’autres projets programmés en salles, Sarah Jalabert et Birgit Yew von Keller ont

imaginé de se produire en extérieur. Elles se sont aussitôt attelées à quelque chose de

nouveau dans une situation nouvelle.

Rûmî habitait déjà la pensée et le désir de la comédienne et de la musicienne.

Il s’est présenté comme à un rendez-vous, malicieux et encourageant comme il sait

être.

C’est donc dans l’enceinte du Louvre que la première a eu lieu ! Et ce fut une

bénédiction, car dans cet espace aux pierres séculaires, face aux aigles sculptés et au

ciel à perte de vue, nous avons pu prendre la mesure de l’immensité que dégage la

parole de Rûmî. Une immensité en appelant une autre, tout s’est mis en résonance.

Et les spectateurs, en l’occurrence passants, familles, personnes de tous âges

accompagnées ou seules, ont pu entendre une voix qui a traversé les huit derniers

siècles et qui leur est parvenue toujours aussi fraîche et puissante, et peut-être plus

encore qu’aux premiers jours.

Nous avons pu faire l’expérience en direct de l’effet produit par cette poésie sur des

personnes qui ne s’y attendaient pas ou ne la connaissaient pas. Pour certains,

médusés et reconnaissants, ils sont venus nous dire :

« C’est une découverte ! »

« Cela fait du bien d’entendre de la beauté »

« Quelle belle fusion entre le texte, la voix et la musique ! »

Ou tout simplement en murmure : « Merci …! »

Ainsi est né au jour le jour, se construisant dans le contact immédiat avec le public,

avec les pierres, le ciel et le soleil, ce spectacle. C’est pourquoi, il se réservera ses brefs

moments d’improvisation…

La poésie de Rûmî

rencontre les voix féminines

d’une comédienne et d’une musicienne

au violoncelle à la croisée entre Occident et Orient.

Le violoncelle, instrument par excellence le plus proche de la voix humaine, atteint

dans un jeu inhabituel de textures sonores, un puissant degré de polyphonie où la

transe, cette envolée vers l’exaltation, montre ses premiers accents et se laisse

deviner.

La voix humaine, à la fois portée par la musique et s’en dissociant de manière

autonome, s’explore elle-même tant dans la tragédie que dans la grâce du sourire, et

gagne par moments des états de résonance subtils avec la voix de la musique comme

avec la voix de Rûmî.

L’axe de ce spectacle

A partir de l’extrême simplicité d’un espace vide et de leurs seules présences, les

interprètes Sarah Jalabert et Birgit Yew von Keller font le pari de convoquer

l’immensité. C’est dans ce paradoxe du vide attirant la parole, la musique, le chant et

la danse, que le public est mis en relation sensorielle et sensuelle avec les éléments du

Vivant magistralement évoqués par Rûmî.

C’est pourquoi ce spectacle, s’il convient très bien aux lieux intimistes, est aussi pensé pour

les grands espaces, telles les arènes. Il suffit de se reporter au teaser filmé aux Arènes de

Lutèce : https://youtu.be/gLdyYqjKldw

Ou à l’Institut de Monde Arabe : https://www.youtube.com/watch?v=uF0dsMkQ6Hw

Fréquenter Rûmî relevait purement de l’intime et n’avait rien à voir avec le monde

du spectacle. Mais tout à coup, alors que ce maître en poésie mystique comme en

amitié éclairait mes pensées les plus profondes, voilà qu’il s’est en quelque sorte

allumé en la comédienne que je suis. Jamais je n’aurais imaginé me retrouver sur

scène avec Rûmî, mais c’est bien là ce qui advint.

Sarah Jalabert

Participation au chapeau

Durée du spectacle : 1 heure env.

Photos et teaser : ©Olga Caldas

2ème teaser : Gabriela Rosa da Silva & Sammy Georges

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